Aujourd’hui, les entreprises attribuent 21 % de leur consommation d’énergie aux TIC (technologies de l’information et de la communication). Cette estimation tient compte des ordinateurs et des périphériques associés. Cependant, la connexion internet se révèle particulièrement énergivore à cause de tous les équipements mobilisés (box, routeurs, câbles, serveurs…). Vous devez donc l’utiliser de manière écoresponsable.
C’est quoi l’empreinte numérique ?
Selon le contexte, l’empreinte numérique renvoie à l’impact environnemental des TIC ou aux traces laissées par un utilisateur sur Internet. Cette seconde acception ramène néanmoins à la problématique écologique liée au stockage des données. En effet, votre navigation sur le Web implique au moins un historique. Les plus actifs, eux, publient souvent des commentaires, des photos, etc.
Dans les deux cas, ces informations sont enregistrées sur des serveurs distants qui consomment de l’énergie. Vous contribuez donc au gaspillage d’espace de stockage et d’électricité en y laissant volontairement des données inutiles. Toutefois, les traces numériques sont souvent compliquées à gérer en raison de leur caractère passif (tracking sur site, identifiant smartphone, etc.).
Quoi qu’il en soit, les deux définitions mettent en avant la menace représentée par les données laissées en ligne. Elles sont en effet nocives pour l’environnement et potentiellement dangereuses pour l’internaute. Outre leur côté énergivore, ces traces exposent au piratage, à l’usurpation d’identité, à la diffamation, etc. Vous devez donc prendre des dispositions pour vous protéger et préserver l’environnement.
Comment réduire son empreinte numérique au travail ?
Vous avez besoin de prendre conscience de l’ampleur du phénomène pour réduire efficacement votre empreinte numérique. Aujourd’hui, Internet compte environ 50 millions de serveurs pour plus de 9 milliards d’équipements connectés. Parmi eux, les ordinateurs dépassent le milliard et les matériels réseaux frôlent ce seuil. Les smartphones, pour leur part, sont plus de 2 milliards dans le monde.
De la fabrication à l’usage, chaque appareil implique une consommation d’énergie conséquente. Sa conception a également nécessité l’extraction et la transformation de matières premières ainsi qu’une grande consommation d’eau. Tous ces facteurs sont ainsi pris en compte pour calculer son impact environnemental.
Eu égard à ces chiffres, prenez le temps d’évaluer la pertinence de vos outils et de vos habitudes numériques. Vous risquez en effet d’aggraver l’empreinte carbone du numérique avec des gestes inconsidérés. Pour limiter son impact environnemental, commencez par désinstaller les applications inutiles au travail. Pensez aussi à débrancher les câbles et autres périphériques non utilisés sur le PC.
Trier et supprimer ses mails régulièrement
Les utilisateurs sont rarement conscients de l’impact environnemental des mails en raison de sa praticité et de son utilisation quotidienne. Pourtant, l’envoi ou la consultation d’un courrier électronique sollicite entre autres la box, les routeurs, les câbles et les serveurs. Il s’agit uniquement ici des équipements basiques pour une entreprise. Les architectures peuvent encore être plus complexes dans certains établissements.
Les serveurs à distance contactés auront aussi leurs propres infrastructures avec des unités de stockage, des systèmes de refroidissements, etc. Une action si facile à exécuter aura donc mobilisé une multitude d’installations différentes. Or, vous avez rarement la possibilité de vérifier l’empreinte écologique de votre plateforme mail.
Dans ce cas, la meilleure solution consiste à trier régulièrement vos mails et à effacer les messages inutiles. Vous pourrez ainsi alléger votre compte et atténuer votre empreinte numérique. Cette technique passe évidemment par la suppression automatique des spams, des promotions, des notifications, etc. Enfin, désabonnez-vous des newsletters qui ne correspondent plus à vos centres d’intérêt.
Imprimer le strict nécessaire
De nombreux utilisateurs mettent actuellement à la fin de leur message la ligne : « N’imprimez ce mail que si c’est vraiment nécessaire ». Appliquez ce principe au quotidien pour réduire votre impact écologique au travail. En effet, vous passerez moins de temps sur l’e-mail, si vous ne comptez pas l’imprimer. Vous aiderez ainsi à limiter la consommation d’énergie et de papiers au sein de l’entreprise.
Face à un document indispensable, optimisez la mise en page et la police pour éviter les gaspillages de ressources. Privilégiez notamment les caractères fins pour économiser du papier. Cette technique permet aussi d’utiliser moins de toner lors de l’impression. Envisagez enfin d’imprimer le mail en recto-verso et en noir et blanc, si la situation le permet.
Ecofont fait actuellement partie des polices d’écriture plébiscitées pour son potentiel écologique. Elle permet en effet de réaliser plus de 20 % d’économies par rapport à la consommation d’encre des autres caractères. Suivant la même logique, limitez l’usage de caractère en gras.
Utiliser des raccourcis claviers
Sur les ordinateurs portables, les fabricants prévoient généralement des raccourcis claviers pour accéder aux modes veille et économie d’énergie. Certains modèles proposent également des boutons spécifiques pour choisir entre plusieurs profils de gestion de batterie. Cherchez et utilisez ces fonctions pour limiter la consommation électrique de votre appareil. Elles sont souvent inscrites sur les touches.
Les raccourcis claviers offrent également un gain de temps considérables sur les actions les plus courantes. Une fois cumulés, ces avantages vous permettront à long terme de réduire la durée d’usage de l’ordinateur. Ce changement vous aidera donc à réduire l’impact écologique de votre outil de travail.
Si vous basculez d’un PC à un Mac, vous pouvez encore utiliser vos raccourcis habituels en remplaçant Ctrl, Maj ou Alt par Cmd. L’inverse est, en revanche, plus aléatoire. En effet, vous devrez tester trois combinaisons de touches différentes.
Baisser la luminosité de l’écran
En général, un écran plus lumineux tend à consommer davantage d’énergie. Vous pourrez donc améliorer vos performances énergétiques en baissant la luminosité de l’affichage. La différence est surtout visible sur un ordinateur portable. En effet, l’écran d’un PC accapare la majorité de l’énergie disponible. Ainsi, un réglage à ce niveau vous permettra d’améliorer efficacement l’autonomie de la batterie.
Les gains en la matière sont moins évidents sur un ordinateur de bureau. Cela dit, cette méthode fonctionne également sur un écran de desktop. Il suffit de trouver le bon niveau de luminosité pour obtenir le bon équilibre entre la qualité d’affichage et la consommation d’électricité.
Dans la pratique, la solution la plus efficace consiste à s’aligner sur l’éclairage prédéfini pour l’économiseur d’énergie d’un PC portable. Vous devez aussi procéder en fonction de l’éclairage votre espace de travail. Dans tous les cas, évitez de régler l’écran au niveau le plus sombre pour ne pas affecter vos yeux et votre travail.
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