La consommation énergétique mondiale tend à augmenter avec la multiplication des secteurs d’activité et l’évolution de la technologie. Or, les sources utilisées jusqu’ici sont épuisables et nocives sur le plan environnemental. Il faut donc augmenter la part des énergies renouvelables dans la production électrique globale. Dans ce contexte, les investisseurs ont tout à gagner en misant sur la transition énergétique.
Qu’entend-on par énergies renouvelables ?
Vous avez besoin de mieux cerner les contours de cette notion avant d’investir dans les énergies renouvelables. Souvent abrégé en ENR, ce terme renvoie à des sources énergétiques permettant de réduire les rejets de CO2 à l’exploitation. Elles sont par ailleurs virtuellement inépuisables.
Avec une électricité moins carbonée, chaque utilisateur pourra à terme limiter son impact environnemental. Ces éléments sont effectivement prometteurs pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et les retombées du réchauffement climatique. Les énergies renouvelables sont couramment classées en 5 grandes catégories :
- L’énergie solaire ;
- L’énergie hydraulique ;
- L’énergie éolienne ;
- La biomasse ;
- La géothermie.
Ces nouvelles énergies sont caractérisées par leur empreinte écologique faible par rapport aux combustibles fossiles. Ainsi, il sera à la fois possible de protéger l’environnement et de subvenir aux besoins énergétiques grandissants dans le monde. Ce domaine est toutefois en cours de développement. De ce fait, les acteurs du secteur ont encore besoin d’investissements massifs à différents niveaux.
Dans ce contexte, l’énergie hydraulique mérite une attention particulière en raison des diverses options envisageables. Outre les centrales traditionnelles (avec barrage et turbine), d’autres types d’infrastructures peuvent être mis en place pour produire de l’énergie :
- marémotrice, exploitant l’énergie potentielle liée aux marrées ;
- hydrolienne, générée par les courants marins ;
- houlomotrice, utilisant l’énergie cinétique de la houle et des vagues ;
- osmotique, basée sur la différence de pression entre l’eau douce et de mer ;
- thermique, reposant sur l’écart de température en surface et en profondeur.
Comment investir dans les énergies renouvelables ?
Comme dans tout type de placement, vous avec le choix entre deux techniques pour investir dans les énergies renouvelables. Vous pouvez miser sur des valeurs en direct ou opter pour des paniers d’actifs. La première solution consiste à placer votre argent directement dans des sociétés vertes cotées en Bourse. Cette méthode est toutefois risquée, car votre capital sera exposé aux fluctuations des marchés.
Le crowdfunding en écologie représente également une option intéressante pour les investissements directs. Dans ce cas, il suffit de rejoindre un site de financement participatif et de choisir un projet prometteur. Ces plateformes affichent en moyenne des rémunérations de 5 à 7 % sur 4 à 7 ans. De plus, elles proposent des garanties éco comme le label FPCV (Financement participatif pour la croissance verte).
De son côté, le panier de valeurs comporte moins de risque de perte de capital que les placements directs. Votre investissement n’est pas garanti pour autant. Vous serez néanmoins protégé par la mutualisation des risques. Dans ce domaine, vous pouvez, par exemple, miser sur les SICAV éthiques ou les OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières).
En accord avec votre démarche responsable, privilégiez des offres et des acteurs fournissant des certifications telles que le label TEEC. Ce dernier garantit des investissements utilisés pour financer la transition écologique et énergétique. Enfin, pensez également aux unités de compte en assurance-vie. Ces supports incluent des ensembles de valeurs focalisés sur les énergies renouvelables.
Pourquoi investir dans ces projets ?
En général, les épargnants cherchent à investir dans les énergies renouvelables pour rendre leurs placements plus éthiques. Cette action citoyenne prend tout son sens en confrontant les émissions carbone des éléments utilisés dans la production d’énergie électrique.
L’électricité produite avec le charbon émet dans les 820 g de CO2 par kWh, selon une étude du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Étude du Climat). L’exploitation de gaz naturel, pour sa part, génère 490 g de CO2 par kWh. Ce niveau baisse à :
- 230 g de CO2 par kWh avec la biomasse ;
- 41 à 48 g de CO2 par kWh avec l’énergie solaire photovoltaïque ;
- 38 g de CO2 par kWh avec le géothermique ;
- 27 g de CO2 par kWh avec l’énergie solaire thermodynamique ;
- 24 g de CO2 par kWh avec l’hydraulique ;
- 11 g de CO2 par kWh avec l’éolien terrestre.
Ainsi, soutenir les énergies renouvelables revient à participer concrètement à réduire l’impact carbone global. L’électricité verte possède par ailleurs un fort potentiel de croissance sur le moyen et le long terme. En effet, de nombreux pays commencent à renforcer la production d’énergie durable. Ils développent entre temps un système de réseau intelligent (smartgrid) pour accroitre la part des énergies renouvelables.
Outre ces rendements potentiellement élevés, les énergies vertes permettent de bénéficier de divers avantages fiscaux. La loi Dutreil prévoit, par exemple, un abattement de 25 % pour les investisseurs misant sur les ENR, dans la limite des 5 000 à 6 000 euros. Le montant investi est aussi plafonné à 100 000 euros (200 000 euros pour un couple).
Photo de couverture de Alena Koval provenant de Pexels