Dans le monde où nous vivons aujourd’hui, la cybersécurité est de la plus haute importance. Qu’il s’agisse des grandes institutions, des États ou même des particuliers, la protection des données et des infrastructures numériques devrait préoccuper tout le monde. Sans surprise, la cybersécurité est déjà devenue le théâtre d’une nouvelle guerre silencieuse où des fortunes sont dérobées et la stabilité de nations entières sont menacées. Mais, dans un tel contexte, on est en droit de se demander s’il est possible de se sécuriser à 100% contre les menaces informatiques.
Pourquoi est-ce que la cybersécurité est de plus en plus importante ?
Nous sommes aujourd’hui dans l’ère de l’information. Et, avec les innovations récentes, l’humanité semble avoir entamé une course inexorable vers l’ère technologique, à proprement parler. Déjà aujourd’hui, il est virtuellement impossible de passer une journée normale sans interagir avec des équipements informatiques. Ces équipements, qu’on utilise au sein de nos maisons ou dans les milieux publics, sont connectés à des infrastructures colossales qui facilitent ou gèrent les opérations que nous initions. En termes simples, la société moderne est continuellement connectée à un empire invisible de serveurs et de microprocesseurs. Dans un tel contexte, il est logique que la sécurité de l’information et des infrastructures qui la traitent devienne une priorité.
La notion de maillon faible
En cybersécurité, il est généralement admis que les systèmes peuvent être programmés de manière infaillible. Un logiciel ne dévie jamais des instructions qu’il a reçues. Si une erreur est constatée, elle est toujours imputable à des instructions pas assez précises ou des scénarii qui n’ont pas été pris en considération. On commence déjà à cerner la notion de maillon faible. Mais, dans les faits, le terme sert souvent à désigner un utilisateur ou un opérateur du système informatique qui introduit la vulnérabilité. En somme, l’erreur humaine est la variante irréductible que la cybersécurité doit apprendre à mitiger.
Le phishing
Le phishing, c’est une technique de piratage qui consiste à hameçonner la cible. Pour ce faire, il est impératif de connaître l’adresse email d’un opérateur du système informatique et certains de ses centres d’intérêt. Un exemple courant consiste à proposer des promotions ou des bonnes affaires ahurissantes. La victime aura alors tendance à cliquer sur un lien malicieux pour en profiter. Créant ainsi une vulnérabilité dont les pirates peuvent profiter.
Pour renforcer le maillon faible et se protéger de ce type de menaces, de nombreuses bonnes pratiques peuvent être appliquées. Par exemple, interdire aux employés de consulter leurs emails personnels sur le système consacré au travail. L’éducation personnelle des utilisateurs aussi peut jouer. Un habitué des casinos ne cliquera que sur un lien authentique qui propose des minimums de dépôt réalistes, par exemple. Ici, le maillon faible est humain.
Le spoofing
Cette technique est un peu plus sophistiquée. Elle consiste à usurper l’identité d’un partenaire de confiance afin d’accéder aux informations ou d’intégrer malicieusement le système d’information qui est visé. Pour mieux comprendre, prenons l’exemple d’une plateforme qui a recours à l’API d’un service tiers pour fonctionner.
Au lieu de pirater un système trop rigide ou sécurisé, les acteurs malicieux peuvent attaquer le service tiers pour modifier son API. Ceci leur permettra ensuite de créer des portes dérobées pour accéder ou siphonner les informations qui les intéressent. Dans ce scénario, le maillon faible est un service informatique tiers.
L’ingénierie sociale malicieuse
C’est souvent dans ce type d’attaque que le maillon faible humain est vraiment vulnérable. En effet, lorsque les systèmes sont bien sécurisés et que les opérateurs humains sont suffisamment avertis pour éviter les pièges, l’ingénierie sociale est une approche qui peut fonctionner.
Dans ce cas de figure, les acteurs malicieux chercheront à avoir une emprise sur l’un des opérateurs du système. Il peut s’agir du chantage, d’une emprise émotionnelle ou de toute autre forme d’action qui leur permet d’exercer une pression sur ce dernier. Dès lors, ils pourront exploiter cet atout pour avoir des accès privilégiés au système.
L’importance des politiques et normes de cybersécurité
Il est virtuellement impossible de parer toutes les éventualités en matière de cybersécurité. Mais il est tout à fait possible de réduire au maximum les risques et les vulnérabilités. Un des outils les plus précieux est la politique interne de l’entreprise. Elle est élaborée de sorte à ce que son respect élimine les failles courantes et renforce les maillons faibles. Par exemple, la politique peut prévoir de fournir des ordinateurs et mobiles aux employés, afin que les usages privés et professionnels n’aient aucune intersection.